Messages des profs

« En perdant Grégory, j'ai un peu l'impression de perdre quelqu'un de ma famille. Nous avions beaucoup de choses en commun, nous étions tous les deux nés le même jour, le 13 mai, on rigolait beaucoup... Tout cela fait qu'il va énormément me manquer. (...) Il avait 24 ans, c'était un gamin ! Il a passé sa vie dans les hôpitaux ! La seule chose qu'il voulait, c'était vivre comme tout le monde, en se faisant plaisir aussi. Et il a fait ce qu'il voulait ! Son histoire est incroyable, il l'a écrite tout seul. Il connaissait ses limites, il les a dépassées et il a vécu ses rêves. Je ne peux que saluer son courage et sa dignité. C'était un ange. Il a déployé ses ailes, et il est parti. »
"Nikos Aliagas

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« Je suis profondément triste. Matthieu Gonet et moi, on a perdu bien plus qu'un élève, on a perdu un vrai pote, un ami. On dînait souvent avec lui. Greg, quand on le rencontrait une fois, on ne l'oubliait pas, et quand on le rencontrait deux fois, on s'attachait forcément à lui. C'était l'élève dont j'étais restée le plus proche. Bien sûr, il avait la voix, le talent, mais le plus frappant chez lui, c'était l'implication. Il était toujours à 150 %, un gros bosseur
et il ne mettait jamais sa maladie en avant, au contraire, il fallait le raisonner. Dire qu'on attendait avec impatience de fêter son anniversaire, et son deuxième album sur lequel il travaillait déjà... Ce qui est arrivé est vraiment injuste. »
"Jasmine ROY

« Je ressens une grande culpabilité car, ces derniers temps, j'étais noyé dans le travail et n'ai pas pu le voir comme je voulais. On s'envoyait beaucoup de SMS. On avait dîné ensemble il y a deux-trois mois et il avait l'air bien. Aujourd'hui, je perds un ami, je suis accablé car je ne pensais pas que ce serait si rapide.
Je me refuse à être triste car il aurait voulu que nous gardions espoir. Il s'est battu toute sa vie et il a redonné de la force à tous les malades, pas que ceux atteints de la mucoviscidose. Sur scène, les gens ne voyaient pas un malade mais un putain de chanteur !
C'était un type profond dans son discours, intelligent et ludique. Je me souviens qu'on avait toujours des jeux stupides. J'ai eu mes plus gros fous rires avec lui. Lors de la dernière « Star Ac' », j'ai montré un DVD de Grégory aux élèves pour leur servir de modèle. Ce mec, c'était l'espoir et le talent.
Rarement un artiste m'aura autant donné la chair de poule. Il savait mêler décontraction et boulot. On déconnait mais, dès qu'il était sur le plateau, c'était un grand pro.
Je me refuse à pleurer parce que j'ai mon jeune fils à côté de moi. Tout est possible dans la vie, il l'a prouvé. Il faut se souvenir d'un battant et se dire que le combat contre la maladie continue ! »
"Mathieu GONET"

« J'avais une relation très tendre avec lui. C'était un gamin extrêmement généreux. Le cri qu'il a lancé à la foule le soir de sa victoire à la Star Ac est le plus beau souvenir que j'ai de lui : c'était un cri de victoire contre la maladie.
Il ne voulait pas qu'on parle de sa maladie, à l'époque de la Star Ac : il avait une voix d'ange. Il avait une vraie pudeur par rapport à la maladie. Au mois de novembre, il a été hospitalisé une première fois. Il devait chanter avec Hélène Ségara, samedi. Il voulait se battre contre la maladie et gagner la Star Ac pour tous les enfants malades. Sa chanson « A corps perdu » est la chanson qui la symbolise le mieux. » "Alexia Laroche Joubert"

''J'ai perdu un copain. Grégory avait cette voix extraordinnaire et une incroyable implication quand il chantait. C'étais un artiste. Et puis, il ne se plaignait jamais. Je savais qu'il n'était pas bien ces derniers temps, je pensais qu'on se reverrait. Je suis abasourdie!''

tout comme ses fans

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]"Grégory, on est tous orphelin depuis ton départ. Je me sens si triste. Tu voulais tellement vivre et ton corps t'en a empêché. Mais les anges ne meurent pas, ils s'envolent vers un monde plus lumineux, plus juste. Depuis ta naissance, ta vie était semée d'embûches, mais tu ne t'es jamais plaint. Mieux, on l'avait presque oublié. Grégory, tu étais de tous les combats, toujours prêt à aider l'autre. Je n'oublierai jamais ce regard initié à la douleur, mais plein d'étoiles, de rêves et de lumières. Grégory, tu as toujours eu un mot de réconfort pour chacun, toi qui souffrais en silence, toujours déterminé pour aller au bout de tes rêves. Sur scène tu ne lâchais pas l'affaire. Grégory, mon petit bonhomme avec des ailes aussi grandes que ton coeur. Un ange de passage, qui a sa façon, a vaincu la mort, avec des notes de musique, un sourire de vie et une dignité de grand monsieur. L'âme ne meurt jamais : bon voyage"

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Grégory restera pour nous tous un artiste au talent unique, un artiste populaire à la voix inoubliable, un garçon simple et généreux. »

○ "Grégory était un gamin super mignon, avec un vrai charisme. Un garçon d'une gentillesse absolue. Un môme très drôle qui avait une pêche incroyable ... Il était vraiment au-dessus ... Depuis Daniel Balavoine, on n'avait pas eu une voix comme ça, une voix qui montait aussi haut !"

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je viens d'apprendre une bien triste nouvelle... Grégory Lemarchal nous a quitté...

J'envoie aux proches de Grégory des tonnes de bonnes ondes remplies de courage pour cette abominable épreuve..."

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]"En cette fin d'avril, un grand artiste vient de s'éteindre ! C'est ainsi que "s'écrit l'histoire" de celui qui n'était que de passage.....:

J'ai eu le plaisir de travailler avec ce jeune homme joyeux qui a forcé le respect de tous par son attitude pleine de courage devant la maladie, par sa voix et par son charisme impressionnant sur scène.

Sa voix résonne et continuera longtemps de résonner dans ma mémoire.

Adieu, Grégory !"

Richard Cross

«L'émotion des Français pour Grégory ne me surprend pas»

La disparition de Grégory Lemarchal, le jeune chanteur sacré par l'émission «Star Academy 4», décédé à 24 ans de la mucoviscidose, bouleverse des milliers de Français. Son professeur, Matthieu Gonet, est aussi sous le coup de l'émotion. Il nous raconte son histoire d'amitié avec le jeune garçon.

Quelle a été votre première rencontre avec Grégory?
C'était à la répétition du premier «prime time» de la «Star Academy 4». On m'avait dit que l'un des candidats avait des soucis de santé, mais je ne savais pas qui. Difficile de se douter qu'il s'agissait de Grégory, même une fois que je l'avais vu et entendu chanter.

En dehors de la «Star Academy», aviez-vous continué à le voir?
Oui, il figurait parmi mes amis, pas parmi mes copains. Des amis, cela se compte sur les doigts d'une main, et là, j'ai l'impression que l'on m'a coupé un doigt. Avec Grégory, on a passé des nuits à refaire le monde. Depuis la «Star Academy», on se voyait et on se téléphonait. Mais ces temps-ci, j'ai été tellement surbooké que, le soir, il m'arrivait de couper mon téléphone pour souffler cinq minutes. Je regrette, je n'ai pas été assez là pour lui ces dernières semaines. Aujourd'hui, en plus de la douleur causée par sa mort, je ressens une énorme culpabilité.

A quoi tenait votre amitié?
A notre conception de la vie. Pour lui comme pour moi, la scène, c'est sacré: on ne rigole pas et on travaille à fond. Mais en dehors, c'est la déconnade. Quand on était en tournée, on installait dans les couloirs des hôtels où on logeait deux haut-parleurs reliés à mon ordinateur portable et on s'amusait à diffuser des drôles de sons et de musiques qui surprenaient les clients. On se chamaillait tout le temps. Un soir, il s'est faufilé dans ma chambre et a tout mis sens dessus dessous. En découvrant le bazar en entrant dans ma chambre, j'ai foncé dans la sienne et ai tout retourné à mon tour. Une vraie bataille de polochons, comme si l'on avait quatre ans.

Vous étiez hier aux obsèques de Grégory. Près de 5.000 personnes s'étaient réunies autour de la cathédrale de Chambéry. Etes-vous étonné par l'ampleur de l'émotion suscitée?
L'émotion des Français ne me surprend pas. Car quand Grégory était sur scène, personne n'a jamais vu un malade mais un garçon plein de vie, une vraie pousse pleine de talent.
D'ailleurs, il y a quelques années déjà, le public ne s'y était pas trompé. La semaine avant la finale «Star Academy» qu'il a ensuite gagnée, je l'avais accompagné à Chambéry pour rencontrer sa famille. Au moment de prendre le train du retour, on était bloqué par la foule qui le saluait à la gare. Impossible de passer, on avait dû faire appel aux services de la SNCF pour accéder au train.
C'était un chouette type qui chantait super bien et qui ne s'est jamais laissé abattre. Le public l'avait compris."

"Je suis très triste. Grégory était quelqu'un de simple qui était nettement au-dessus des autres. Pendant les cours, il ne se plaignait jamais. Il ne voulait pas montrer sa maladie. En quatre mois, il m'a demandé une seule fois de se mettre au fond de la salle cinq minutes pour ralentir le rythme. C'était un battant, il avait la rage. Je l'avais vu il y'a peu, il était très content parce qu'il préparait son nouvel album. Il profitait du moment présent. La dernière image que je garderai de lui, c'est son sourire et sa passion lorsqu'il chantait."

"En fait, ce n'était pas un humain, c'était un petit ange qui marchait sur un nuage.Il avait des antennes pour apprendre les astuces des Terriens. En cours, il comprenait tout mieux et plus vite que les autres. Sa victoire ne faisait aucun doute, dans le corps professoral comme chez les élèves.Et pourtant, il ne leur inspirait pas de jalousie. Il était d'une telle bonté ! Aujourd'hui, il a rejoint sa planète. Mais avant de partir,il nous a laissé un très joli message d'espoir."

"Je lui ai envoyé un texto le 26 avril. Il m'a répondu :"t'inquiètes pas, je m'accroche." Je lui en ai renvoyé un ce matin (30 avril, ndlr), il ne m'a pas répondu. Je me doutais que ca allait mal. Je ne l'ai jamais entendu se plaindre. Je me souviens de lui avant son entrée sur scène à l'Olympia. Il avait du mal à respirer... Il est quand même allé chanter. Contrairement à ce qu'on a dit, TF1 a beaucoup caché ses problèmes. Il y'avait au château tout ce qu'il fallait pour le soigner. Je le comparais à un ange, maintenant c'est un ange parmi les anges."

"En le voyant le premier soir, j'ai pris une claque. A chaque fois qu'il montait sur scène, il assurait le show comme si c'était la dernière fois. Il était tellement doué qu'il n'avait pas besoin de cours, c'était plutot embêtant pour nous ! La seule fois ou je l'ai vu céder à la fatigue, c'était lors de l'enregistrement de la dernière émission , au lendemain de sa victoire. Il était en attente d'une greffe des poumons, le temps lui a manqué. Aujourd'hui, j'ai envie de lancer un appel aux dons d'organes pour sauver des vies."

"Il faisait preuve de beaucoup d'empathie à l'égard des autres, sans doute parce qu'il avait souffert. S'il était pudique sur tout ce qui le concernait, il n'hésitait pas à parler de la maladie au sens large, à rencontrer des enfants malades. Son combat était aussi celui d'une famille extrêmement forte. Puisqu'il était malade et condamné, sa mère et son père voulaient par-dessus tout, et faisaient en sorte, qu'il vive intensément chaque instant. C'est pour cela que le parcours de Grégory, c'est l'histoire, malgré tout, d'une victoire."

<< La seule chose qui nous avait été imposée durant la star académy, c'était de ne pas fumer. Son combat, il le cachait. Je me souviens de son dernier Olympia, il avait besoin d'aller cracher tous les quarts d'heure, et je me demendais comment il allait faire. Très habilement, il s'est éclipsé toutes les trois chansons, alors que les musiciens continuaient à jouer. Le public ne se rendait compre de rien... Lui qui voulait faire des chansons moins "chargées" pour son deuxieme album, il n'en aura même pas eut le temps. Je lui avait envoyé un premier texto de soutien jeudi, quand son pere m'a appris que sans greffe, ils avaient peu d'espoirs. Grégory était sous respirateur artificiel, mais il m'a quand même répondu: "T'inquiètes pas, je m'accroche en repensant à toutes ces belles choses que j'ai vécues".>>

Armande Altaï, nouvelle directrice de la Star'Ac, évoque Grégory dans le “Télé 7 jours” : "Beaucoup de mes élèves prennent des cours pour leur développement personnel. Le chant, c'est toujours mieux qu'un Valium! Je me souviens des enfants atteints de mucoviscidose dont je m'occupais il y a quelques années. Atteints de bégaiements, de toux, ils oubliaient tout quand ils chantaient.
Cela me rappelle Grégory que j'avais rencontré en 2001 à Chambéry lors d'un concours. Il était merveilleux. Je l'avais incité à se présenter au casting. Nous étions restés en contact. Il a attendu la 4è saison pour postuler. Je n'étais plus professeur quand il a été pris...”

c'était un petit bonhomme qui est parti commeun grand monsieur.il a eu une carrière extraordinaire mais beaucoup trop courte.
Grégory restera un modèle de force,de courage et de détermination.

" J'ai plein de sentiments mêlés quand je pense à Greg.
Sa victoire a été l'un des moments les plus émouvants de
ma vie.Quand j'ai appris son décès, je l'ai vécu d'une façon
violente car j'avais régulièrement des nouvelles de lui.
Je ne pensais pas une seconde qu'il y aurait une telle
ferveur du public, mais ce gamin était vraiment top.
Je me rappelle que, sur la fin de la saison 4,
on devait encore mettre en boîte un best of et il
était très faible. Je n'arrêtais pas d'aller le voir pour le
taquiner et le mettre au défi.Il fonctionnait comme ça .
Il avait horreur qu'on le considère comme une victime."

"Il avait tout pour lui : le talent, le charisme.... Il vivait ses chansons comme personne.pourtant, on lui a souvent tapé dessus: souvenez-vous qu'au départ,
il ne vendait pas plus de disques que ça. Aucune radio ne passait ses chansons parce qu'il sortait de la Star Ac. Il en souffrait d'ailleurs et me l'avait dit. Aprés son décès, il a été l'un des artistes les plus diffusés sur les ondes. Tout cela n'est pas trés juste..."

"Grégory, c'était le partage. un peu comme tout artiste, il avait besoin de donner ce qu'il avait en lui. Sa disparition n'a fait un coup, mais je m'y étais préparée. Je me souviens d'une évaluation durant laquelle il chantait un titre de Céline Dion. Là, j'ai pris conscience que dans deux ans il ne serait sans doute plus là. J'ai été plus triste à ce moment que lorsque j'ai appris son décès."

" Greg, c'était un passionné. Il avait l'amour de la musique, de la danse et du spectacle. C'était le joyeux luron qui aimait faire plein de conneries. Son parcours, c'est une jolie leçon d'optimisme, d'énergie et de talent. Il a voulu vivre de son art jusqu'au bout et il a réussi le challenge de sa vie. La preuve, il continue à faire ce métier même aujourd'hui, un an après sa disparition...."